La téléréalité : l’art et la manière de lobotomiser les cerveaux de la génération milléniale.
- Jennifer
- 4 mars 2016
- 3 min de lecture
Allo ! Non mais allo, quoi ! Tu ne regardes pas la téléréalité ?

La téléréalité grande tendance télévisuelle en France depuis les années 2000. L’ère de la téléréalité a commencé à se développer en Europe à partir de 1999 avec « Big Brother », puis en France avec des émissions comme Loft story, Star Academy, l’île de la tentation ou encore Koh Lanta. En effet, il y en a pour tous les goûts et ce format télévisuel plaît à une large audience.

Aujourd’hui, ce sont surtout les générations Y et Z qui sont les plus fascinées par la téléréalité. Tandis que la télévision est un média qui est presque mort, les audiences des téléréalités sont toujours aussi grandissantes. L’émission culte des jeunes, c’est les Anges de la téléréalité qui a permis d’ailleurs de faire connaître Nabilla avec sa phrase culte : « Allo ? Non, mais allo quoi ? T’es une fille et t’as pas de shampoing ». Cette citation a même était déposée comme marque et a été repris comme slogan pour diverses publicités.
La téléréalité est un miroir déformant du quotidien, c’est une mise en scène de personnes qui parlent mal le français et qui jouent uniquement de leur physique. Ce format inculque de mauvaises valeurs aux jeunes comme le sexisme, le racisme ou encore l’homophobie.
Mais alors pourquoi ça fonctionne ?
Les producteurs de ces émissions sont des formateurs d’idéologie. Ils savent comment appâter les adolescents.
Je vais vous dévoiler aujourd’hui, en exclusivité, la recette du succès de ces émissions qui formatent les cerveaux :
Pour bien réussir le succès d’une téléréalité, il vous faut des jolies filles et des beaux mecs. Ensuite mettez les dans une maison tous ensemble. De préférence dans un pays ensoleillé, où ils vont pouvoir exhiber leurs corps. Ajouter une pincée d’idiotie et beaucoup de séduction. Laissez macérer jusqu’à ce que ça boue et qu’il y ait des clashs, trahisons et disputes. Enfin ajouter du transmédia pour une meilleure diffusion.
Mixer le tout par une équipe de producteurs véreux qui vont faire le montage. Et voilà vous avez réussi votre recette du formatage de cerveaux.
Vous l’aurez bien compris la téléréalité d’aujourd’hui, serait plutôt une fiction comme un soap opera où tout est organisé pour faire de l’audience. En effet, tout ce qui a pu faire le charme de ces émissions dans les années 2000 comme Star Academy et Loft Story, où on découvrait des personnes vraies dans leur quotidien a disparu. Maintenant, faire de la téléréalité est devenu un métier, et d’ailleurs on peut constater que lorsque l’on interroge des jeunes enfants, leur rêve c’est de devenir célèbre en faisant une téléréalité.

L’appât du star system :
Avant pour devenir célèbre, il fallait avoir un vrai talent comme être chanteur, acteur ou sportif ; mais de nos jours il faut juste faire une téléréalité et être le plus idiot possible pour avoir une chance de gagner. Selon la conclusion de l’enquête menée par l’institut Motivaction International, "les jeunes de cette génération sont des penseurs non conventionnels et ils se montrent ouverts au changement, beaucoup plus que les générations passées. La plupart des changements passe par le numérique et l’utilisation des réseaux sociaux qui les bombardent de contenus, entre Instagram, Twitter et Facebook, d’où l’envie pour la plupart des jeunes d’être remarqué dans cette masse". Ces générations « peoples » recherchent leur minute de gloire pour s’affirmer dans ce monde où l’opulence côtoie la misère, et ainsi pouvoir valoriser leur égo. Les téléréalités sont donc un tremplin pour ces jeunes qui veulent se mettre en avant et devenir des célébrités.
Les téléréalités sont donc bien rôdées et répondent au besoin de popularité de ces générations, néanmoins elles sont bien trop scénarisés et inculquent de mauvaises valeurs.

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